Les forts autour de Lyon, une particularité historique devenue une attraction de la ville

La ville de Lyon et ses alentours ont toujours été historiquement actifs. Cité plurimillénaire, Lyon a été le théâtre de multiples évènements marquants de l’histoire de France. Aujourd’hui devenue une grande métropole, la ville séduit à la fois ses habitants et ses visiteurs par son dynamisme. Toutefois, on y trouve toujours de très nombreux vestiges de son passé, preuves matérielles de la richesse de son patrimoine culturel. En effet, on y trouve des fortifications du XIXe siècle, disposées en 2 ceintures concentriques. De plus, certaines d’entre elles sont ouvertes au public. Découvrez, dans cet article, les essentiels à connaître sur ces Forts autour de Lyon.

 

Le contexte historique

 

La première ceinture : le système Rohault de Fleury

Au début du XIXe siècle, plusieurs conflits opposaient Napoléon Ier à l’Autriche, ce qui a mis les gouvernements ayant succédé à la chute de l’Empire dans une terrible crainte. Comme Lyon est très proche des frontières sud-est de la France, il était alors particulièrement exposé aux risques d’invasion, d’autant qu’il ne disposait pas de système de défense. En 1819, la décision de fortifier la ville fut annoncée. Ce n’est pourtant qu’après Les 3 Glorieuses, en 1830, que Louis-Philippe, nouveau roi des Français, estima les menaces les plus sérieuses venant de Prusse, d’Autriche et du Piémont. Il ordonna alors la mise en défense de la ville. À partir de 1831, le Général Rohault de Fleury fit exécuter les plans de la première ceinture de forts détachés qui porte son nom. Ce premier système n’a cependant connu aucune bataille face à une armée étrangère. Néanmoins, il a servi contre les insurrections des Canuts en 1834 et 1848.

 

La deuxième ceinture : le système Séré de Rivières

Bien plus tard, entre 1870 à 1871, les attaques de la Prusse sur Paris ont mis en évidence l’inefficacité des forts parisiens à cause des progrès en artillerie et des nouvelles stratégies militaires allemandes. En 1874, le Président de la République, le Maréchal Mac Mahon, ordonna alors au Général Séré de Rivières la création d’un système de défense sur le long des frontières, lequel portera le nom de son concepteur. À Lyon, ce système se présente sous la forme d’une ceinture extérieure de forts détachés, construits entre 1874 et 1894. À nouveau rattrapées par la puissance accrue des nouvelles armes et à des débuts des attaques aériennes, les nouvelles fortifications étaient à leur tour peu à peu abandonnées. Aujourd’hui, parmi les maillons des 2 anciennes ceintures, plusieurs forts ont survécu et sont accessibles au public. Certains accueillent même des évènements et réceptions, à l’instar du Fort de Feyzin sur lequel vous pouvez vous renseigner via le site fortdefeyzin.fr

 

Les forts autour de Lyon

 

Les installations militaires du XIXe siècle font aujourd’hui partie intégrante du paysage lyonnais. Cependant, si certaines sont laissées à l’abandon, d’autres ont disparu ou ont été supplantées par l’urbanisation, la majorité des fortifications sont plus ou moins bien conservées. 

 

Les forts de la première ceinture

Voici les 16 forts de la première ceinture, en suivant le sens inverse des aiguilles d’une montre, à partir du nord :

  • le fort de Caluire (remplacé aujourd’hui par le stade Henri Cochet) ;
  • le fort de La Duchère (remplacé par le complexe sportif Lyon – La Duchère) ;
  • le fort Saint-Jean ;
  • le fort de Vaise ;
  • le fort de Loyasse ;
  • le fort Saint-Irénée ;
  • la lunette du petit Sainte-Foy ;
  • le fort de Sainte-Foy ;
  • le fort de la Vitriolerie ;
  • le fort du Colombier (entièrement détruit) ;
  • le fort Lamothe ;
  • le fort de Villeurbanne ;
  • le fort des Brotteaux (devenu une gare) ;
  • la lunette des Charpennes (devenu le lycée du Parc) ;
  • le fort de la Tête d’Or ;
  • le fort de Montessuy.

À ceux-là s’ajoutent des redoutes, bastions et enceintes, portant le total à 22 fortifications

 

Les forts de la deuxième ceinture

Voici les 14 forts de la deuxième ceinture, si l’on suit le sens inverse des aiguilles d’une montre, à partir du nord :

  • le fort du Mont-Verdun ;
  • le fort du Paillet ;
  • le fort de Chapoly ;
  • le fort du Bruissin ;
  • le fort de Côte-Lorette ;
  • le fort de Montcorin ;
  • le fort de Champvillard ;
  • le fort de Feyzin ;
  • le fort de Corbas ;
  • le fort de Saint-Priest ;
  • le fort de Bron ;
  • le fort de Genas (aujourd’hui en état de friche) ;
  • le fort de Meyzieu ;
  • le fort de Vancia.

À ceux-là s’ajoutent également des redoutes, batteries et magasins, ainsi que le mur d’enceinte de Croix-Luzet, devenu un secteur du boulevard périphérique. Le total s’élève alors à 26 constructions fortifiées.

 

Un patrimoine culturel qui contribue au charme de la métropole lyonnaise

 

Ces anciennes constructions militaires font intégralement partie du patrimoine culturel de Lyon et ses alentours. Elles font évidemment le bonheur des passionnés d’histoire, mais aussi des promeneurs et des touristes. La visite d’un fort lyon suscite toujours un engouement, notamment, lors des Journées du Patrimoine, car c’est souvent une rare occasion d’accéder à des parties habituellement fermées. 

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